



Du 21 décembre 2014 au 4 janvier 2015
Le dimanche 21 décembre 2014 je prends un train depuis Keelung pour Taitung, sur la côte Est de Taiwan. Je découvre mes premiers paysages taïwanais à travers la vitre et environ 6 heures plus tard, me voilà arrivée à destination. « Take your time Guesthouse » est une petite auberge de jeunesse très sympa. J’ai contacté cette guesthouse via Facebook et nous avons convenu que je pourrais y rester gratuitement pendant 2 semaines en échange d’un coup de main quotidien pour le ménage.
Je fais la connaissance de Lala, qui est responsable de l’endroit pendant que les propriétaires, la sœur de Lala et son mari Néo-Zélandais, sont à l’étranger pour les fêtes de fin d’année. Il y a aussi deux autres volontaires, des Taïwanaises qui sont des amies de Lala et qui aident également à tenir l’endroit. Le courant passe tout de suite très bien, les filles sont très sympas.
A Taitung, je trouve rapidement ma petite routine. Le matin vers 11h, on commence le nettoyage général. Changement des draps, poussière, balayage, nettoyage des sols, nettoyage des salles de bain, etc. Comme on travaille à 3 ou 4, ça va en général assez vite et en une heure ou une heure et demie le travail est bouclé. Et ensuite, c’est temps libre !
Le boulot est assez simple donc. Les premiers jours, j’en profite pour visiter un peu Taitung, bien qu’il n’y ait pas grand-chose à voir dans cette petite ville de la côte Est. La grande majorité des clients de l’hostel sont d’ailleurs des Taïwanais qui viennent en scooter et peuvent donc facilement explorer les environs.
Ces deux semaines à Taitung vont donc surtout me permettre de me reposer après mon voyage en Chine, partager le quotidien de jeunes Taïwanais, apprendre un peu plus activement le chinois, me faire une première impression de ce nouveau pays, découvrir les spécialités culinaires régionales et bien m’amuser !
Les Taïwanais sont super gentils et l’ambiance à Taitung est très décontractée. Et puis, tout comme en Chine, la nourriture est toujours délicieuse et variée. Je pars à la découverte de bons petits restos recommandés par Lala. Certains jours nous allons au marché et Lala cuisine ensuite pour tout le monde. Un autre jour, on va tous ensemble manger un « Hot Pot », sorte de fondue à la chinoise dans laquelle on plonge des légumes et de la viande.
C’est à Taitung que je passerai les fêtes de fin d’année. Les Taïwanais ne fêtent pas vraiment Noël mais ne l’ignorent pas totalement non plus. Ils le fêtent à moitié, un peu comme on fête Halloween en Europe. A Taitung, une sorte de village de Noël a été installé pour la période des fêtes, avec un faux grand sapin de Noël, des stands d’artisanats, et des lanternes décorées par les enfants de la ville.
Le 24 décembre, Lala a organisé un petit repas entre amis. J’ai de mon côté été acheter des bières belges au supermarché et des chocolats. J’organise donc une petite session de dégustation de bières tout au long de la soirée. Ceci dit, les jeunes taiwanais sont loin d’être des grands buveurs. Ils ne boivent presque jamais de boissons alcoolisées. Après le repas, nous allons tous ensemble nous promener dans le village de Noël.
Pour le Nouvel An pas contre, rien de très spécial n’est prévu. Tout comme sur le continent, c’est le Nouvel An chinois qui est célébré à Taïwan. Il y a bien quelques pétards qui pètent aux alentours de minuit mais je suis déjà dans mon lit.
A quelques minutes à vélo de la guesthouse, il y la mer. En cette saison il fait un peu frais pour s’y baigner mais par contre j’aime aller regarder les vagues. Surtout que la plage est en générale déserte et que j’y suis bien tranquille. Je vais aussi courir sur la promenade le long de la côte et dans le petit parc juste à côté, et parfois je vais me balader à vélo.
Durant mes deux semaines à Taitung j’ai aussi l’occasion de faire quelques excursions. Les Taïwanais ont tous des scooters et ils m’emmènent de temps en temps avec eux. Avec Hatchu et un mec dont j’ai oublié le nom, nous nous rendons un jour aux sources chaudes avant d’aller visiter le Jhihben National Parc qui se trouve juste à côté. Une journée bien relaxante.
Un autre jour, nous allons, avec un petit groupe, passer la soirée à une fête traditionnelle aborigène. Nous assistons aux danses collectives autour du feu.
Avec Cyrus, un jeune écrivain de Hong-Kong, c’est en stop que nous nous rendons jusqu’au célèbre « Dragon’s bridge », un pont à quelques kilomètres au nord de la ville. Le Dragon’s Bridge en tant que tel est assez sympa à voir et l’eau de la mer à cet endroit a une couleur incroyable. Mais ce qui est encore plus intéressant c’est la petite ile à laquelle le pont permet d’accéder.
La plupart des touristes restent aux alentours du pont et font des milliers de selfies avec leurs « selfie-sticks ». Mais ceux qui l’effort de s’aventurer jusqu’à la petite ile sont récompensés par des paysages lunaires, une chouette grotte et une belle vue depuis le phare.
Sur la route du retour, nous sommes pris en stop par un couple de Taïwanais de la capitale, en vacances sur la côte Est. Ils nous emmènent avec eux manger des petits pains farcis et visiter le célèbre courant d’eau qui va à l’envers (l’eau remonte ! je n’ai toujours pas compris le truc…) à Dulan, et diverses formations rocheuses étranges le long de la côte.
Le quotidien à Taitung c’est aussi les cours de français que je donne deux ou trois fois par semaine à Lala qui a étudié un peu de français à l’université. On écoute des chansons dont on traduit ensuite les paroles, et puis on chante. Les filles me donnent aussi des cours de chinois. J’apprends pas mal de mots et puis on fait des mises en situation sous forme de petits sketch où je fais semblant d’entrer dans un restaurant pour commander à manger.
Je vais aussi chez le coiffeur dans un petit salon de quartier et Lala qui trouve ça très rigolo m’accompagne pour prendre plein de photos. D’ailleurs Lala aime beaucoup faire des photos de presque tout ce qui se passe. Elle les poste ensuite sur la page Facebook de l’hostel.
A Taitung, je fais aussi la connaissance du camion poubelle musical. Tous les soirs, aux alentours de 20h, une petite musique retentit dans la rue. Le marchand de glace ? Non ! Le camion poubelle ! Ainsi les gens peuvent apporter leurs poubelles au camion. Et donc, tous les soirs à 20h, quand on entend la musique, on court chercher les poubelles à la cuisine pour les apporter dehors. C’est comme ça dans toutes les villes Taïwanaises où je suis passée et c’est presque toujours la même musique, ce qui fait qu’à force, je l’avais pratiquement en permanence en tête !
Deux jours avant de partir, je cuisine pour mes hôtes un plat de ma spécialité. Je décide de ne pas renouveler l’expérience sympa mais assez foireuse des chicons gratin que j’avais tenté de cuisiner en Corée du sud et je décide de faire… des banana split ! C’est mon dessert préféré, c’est simple et scandaleusement délicieux, et puis je peux facilement trouver tous les produits dont j’ai besoin au supermarché.
Pour mon dernier soir à Taitung, je suis invitée par les filles dans un restaurant végétarien. Nous passons une agréable dernière soirée ensemble. Demain je pars vers le sud en stop.
La suite au prochaine épisode: Le sud de Taiwan en stop
Article précédent: Les iles Matsu, un secret bien gardé
Wish to speak French, but will try with google translate also. Thanks for giving me your card in so « last minute » mode. 🙂 Good luck in Karen’s land! Dave /Mae Sod